Des centaines de milliards d’euros : c’est ce qu’auraient coûté les plans de sauvetage des banques européennes après le quasi effondrement du système financier mondial lors de la crise de 2008.
Près de 9 ans après, où en est-on ? Pour l’association Attac et le site d’informations Basta!, les sociétés bancaires paieraient toujours moins d’impôts et favoriseraient l’évasion fiscale.
Quatre banques françaises considérées systémiques
Un constat : sur les 29 banques internationales jugées comme systémiques (les plus dangereuses pour la stabilité du système bancaire, à cause de leur taille et de leurs relations d’interdépendance), 4 sont françaises : le Crédit Agricole, la BNP Paribas, la Société Générale et BPCE (Banques populaires-Caisses d’Épargne). Soit le 1er rang dans le monde, à égalité avec la Chine !
Des chiffres qui mettent à mal le discours des banques
Selon les calculs des experts d’Attac et Basta!, le coût du sauvetage des établissements de l’Hexagone s’est élevé à 30 milliards d’euros, contrairement aux déclarations des patrons du secteur, affirmant que les contribuables n’avaient quasiment rien déboursé. Enfin, grâce à leurs très nombreuses filiales dans les paradis fiscaux, nos banques savent échapper à la fiscalité.
Entre 2009 et 2015, le taux d’imposition sur leurs bénéfices n’aura été que de 8 %, bien loin du taux officiel de 33,5 %. Pour l’État, cela a représenté un manque à gagner de 15 milliards d’euros au cours des dix dernières années, creusant ainsi le déficit.
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