L’outil informatique est désormais un incontournable de la vie professionnelle, et à ce titre sa gestion devient à la fois un enjeu important et une réelle problématique pour les entreprises. Cependant, il apparaît que bien plus qu’un problème de matériel, le maintien et le développement de la performance des services informatiques est avant tout une affaire de process et de stratégie.
Optimiser la gestion des services informatiques, une gageure pour les entreprises
Si la plupart des PME et ETI ont longtemps souhaité conserver en interne la gestion de leurs outils informatiques, en la confiant à des services dédiés, cela n’est plus si pertinent aujourd’hui. La complexification de cette gestion, due aux évolutions de la technologie comme des usages, tels que le travail nomade ; induit une charge de travail supplémentaire et un savoir-faire technique qu’il est souvent impossible de posséder en interne – à moins d’y consacrer des sommes déraisonnables.
À cette situation, déjà problématique, s’ajoutent également les tensions du contexte économique qui réduisent les marges budgétaires et celles du recrutement. « Il convient également de préciser que la plupart des missions des services informatiques, comme le déploiement de solution logiciel ou même de réflexion autour de l’infrastructure et des réseaux ; nécessite une expertise qui n’est pas toujours présente en interne mais ne justifie pas pour autant l’embauche d’équipes ad hoc » indique Christian Douillet, PDG co-fondateur d’Artemis-RD. « Par conséquent, c’est bel et bien un changement d’approche global qu’il convient de privilégier, comme en recourant à l’externalisation de ressources et surtout de conseil ».
Choisir une stratégie en adéquation avec leurs usages réels
Du fait de l’extension de l’informatique à toutes les fonctions de l’entreprise, il apparaît en effet qu’une approche purement technique de la gestion des logiciels et infrastructure n’est plus adaptée, et nuit à la performance. Pour Christian Douillet, « Le vrai critère doit être celui des utilisations réelles, par exemple lors du choix des logiciels métiers. Ces derniers doivent avant tout répondre aux besoins concrets plus que d’être des merveilles technologiques, souvent coûteuses. Mais l’informaticien interne ou un SI intégré n’aura pas toujours le recul nécessaire, et l’externalisation des services informatiques est une solution de bon sens, tant pour les entreprises que pour les collectivités d’ailleurs ».
Le recours à des prestataires extérieurs permet d’apporter la meilleure expertise tout en rompant la solitude dont souffrent nombre de responsables SI, et peut s’avérer être une solution à la fois moins coûteuse pour les entreprises et plus adaptée à des besoins qui s’expriment le plus sou- vent sous la forme de missions ou de projets. « Externaliser le service informatique permet aux entreprises d’obtenir la meilleure expertise, essentielle car le métier est très technique et demande des compétences que les dirigeants d’entreprises ne maîtrisent pas. Toutefois, les prestataires ne sauraient piloter une stratégie : leur rôle reste celui du conseil et de l’accompagnement. Une implication des entreprises est donc nécessaire, mais ne doit pas forcément être le fait de responsables SI, qui sont avant tout des techniciens. Confier cette mission à des DRH ou DAF, habitués à considérer l’utilisation des ressources me paraît à ce titre bien plus pertinent pour élaborer des stratégies pertinentes et pérennes ».
