Faire qu’un objet soit capable de reconnaissance faciale ? Loïc Lecerf, docteur en intelligence artificielle, l’a fait.
En 2012, il crée Smart Me Up pour mettre en application ses recherches de vision par ordinateur et «donner aux objets la capacité de voir comme des humains et d’analyser leur environnement», explique l’entrepreneur, dont la technologie est suffisamment légère pour être embarquée au sein d’un objet. Les futures applications de la pépite iséroise ?
Drones anti-braconnier !
«Une voiture pourra détecter un piéton qui traverse, la présence d’un vélo… Nous travaillons également sur la possibilité, pour un drone, de repérer la présence de braconniers au sein d’une réserve naturelle en Afrique».
Plusieurs années de développement, 7 docteurs en intelligence artificielle, 11 ingénieurs et «une levée de fonds de 2 M€ en 2016 auprès d’investisseurs comme Jacques-Antoine Granjeon de Vente-privée, et Xavier Niel, de Free» ont été nécessaires pour finaliser cette technologie, désormais en voie de commercialisation.
Désormais, le fondateur entend bien faire de sa jeune pousse un leader dans l’intelligence artificielle appliquée aux objets connectés, qu’il s’agisse de véhicules intelligents, de smart home, de smart city, de systèmes de surveillance ou de drones et robots. Et les usages sont multiples : caractérisation (genre, âge, attributs) ou identification des usagers en temps réel, analyse du comportement (émotion, fatigue, attention)…
«Nous travaillons avec la SNCF pour détecter et analyser la présence de personnes dans une gare. Nous avons une dizaine de projets en cours», se réjouit Loïc Lecerf, qui espère travailler sur une vingtaine d’applications dans les prochains mois. Objectif ? 20 M€ de CA en 2020… et 100 M€ de CA dès 2023 !