«Nous avons choisi d’être des ultra-spécialistes mondiaux au lieu d’être des généralistes», lance d’emblée Frédéric Lescure, président de Socomore. La PME, dont le siège historique se situe à Vannes (Morbihan), s’est spécialisée dans les solutions pour la préparation, la protection, le traitement et le contrôle des surfaces métalliques ou en matériaux composites, principalement dans l’aéronautique.
En 1998, lorsque Frédéric Lescure, 56 ans (ex Saint-Gobain), reprend Socomore, celle-ci réalise 3 M€ de CA, dont 90% avec Airbus, et emploie 27 personnes. Aujourd’hui, l’entreprise bretonne compte plus de 200 collaborateurs pour un CA de 50 M€. Et bien que la part d’Airbus est tombée à 25%, le géant de l’aéronautique a fait son entrée dans le capital de Socomore à travers son fonds AreoFund.
«En France, nous bénéficions d’une fabuleuse image dans l’aéronautique. Mais Airbus a été une formidable locomotive pour nous dans notre développement à l’international», décrypte Frédéric Lescure, fier de compter parmi ses clients les géants de l’industrie aéronautique, notamment l’Américain Boeing et le Canadien Bombardier.
Dans ce contexte, l’innovation est au centre de la stratégie de la PME qui vient de lancer un programme de 5 M€ pour doubler la surface de son centre R&D situé à Vannes.
«Dans notre métier, nous ne contrôlons pas la demande de nos clients en matière de R&D. C’est lui qui ouvre la porte. À nous de répondre à ses besoins. En France, nous disposons d’un contexte fiscal favorable grâce au Crédit d’impôt recherche qui transforme l’Hexagone en paradis fiscal pour la recherche».
Avec 4 usines à travers le monde, Elven (Morbihan), Montréal (Canada), Cork (Irlande) et Fort Worth (Texas, USA), mais aussi de nombreux accords de partenariat de production avec des entreprises aux quatre coins du globe, Socomore vient de créer une filiale au Brésil grâce à la création d’un joint-venture avec Metal Check. «Nous comptons nous implanter au Japon l’année prochaine. Nous ciblons également l’Inde et la Corée dans un avenir proche», indique Frédéric Lescure qui voit l’avenir en rose.