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Soft skills : l’arme secrète des managers à l’ère du digital


Dans une société où les mutations s’accélèrent, les entreprises ont compris l’importance de la formation pour développer les talents, sans oublier l’indispensable aspect soft skills. Chaque salarié peut aujourd’hui augmenter ses compétences ou se reconvertir, que ce soit avec un organisme de formation privé ou public, dans un établissement d’enseignement supérieur, ou encore avec d’autres solutions très innovantes incluant entre autres du coaching.

Entreprendre - Soft skills : l’arme secrète des managers à l’ère du digital

Les organismes de formation répondent aux attentes de chacun, investissant dans le capital humain et dans des outils novateurs. La plupart interviennent en inter-entreprises ou intra-entreprise, proposent des formations mesurables, des évaluations, des suivis a posteriori. Les responsables formation des sociétés apprécient la proximité de ces organismes avec le monde de l’entreprise et la présence en leur sein de professionnels de terrain.

Côté stagiaires, ceux-ci plébiscitent les formations favorisant l’interactivité avec le formateur, les contenus co-construits avec lui, et réclament de plus en plus un complément en e-learning. Une solution largement proposée par les organismes, notamment depuis la crise sanitaire. Ils digitalisent leur offre de formation, développant des formations à distance ou mixtes (blended learning).

LE DIGITAL, AUJOURD’HUI INDISPENSABLE

L’individualisation de la formation devient incontournable. Les activités connexes à l’action de formation (études, conseil, ingénierie, bilan de compétences, logistique…) sont aussi de plus en plus souhaitées. Désireux de formations qualifiantes, les salariés s’orientent beaucoup vers la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).

Les diplômes, titres ou certifications sont recherchés. À noter que près d’un organisme de formation sur deux possède des formations diplômantes, qualifiantes ou certifiantes. « Les enjeux de la formation professionnelle sont majeurs », soulignent les acteurs de la Compétence (ex FFP – Fédération de la Formation Professionnelle – www.lesacteursdelacompetence.fr). « Elle est indispensable pour que chacun puisse trouver sa place face aux mutations de son environnement (révolution numérique, transition écologique, robotisation, intelligence artificielle). »

Aux entreprises, elle permet plus de compétitivité et de performance, une agilité et une pérennité, une capacité d’innovation et de transformation. Lancé en 2021, le plan « France 2030 » pour la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir doit permettre 2 milliards d’euros d’investissements dans l’éducation et la formation professionnelle pour le développement des parcours de formations qui seront indispensables aux secteurs clés identifiés.

DÉCROCHER LE DIPLÔME D’UNE UNIVERSITÉ OU D’UNE GRANDE ÉCOLE

Sur le marché de l’emploi, présenter un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur est un atout de taille sur un CV. Mais les Universités et les Grandes Écoles proposent également des formations courtes de grande qualité, puisque délivrées par le même corps enseignant, ainsi que des programmes conçus spécifiquement pour les entreprises.

L’offre de formation s’adresse notamment aux cadres qui souhaitent se reconvertir, évoluer au sein de leur société ou donner un nouvel élan à leur carrière. Mais décrocher un diplôme d’enseignement supérieur représente un bond considérable pour les collaborateurs qui n’ont en poche qu’un Bac+2, voire moins avec la VAE. Au sein de ces établissements, la qualité de l’enseignement prime et les formations sont délivrées par des enseignants-chercheurs de haut niveau ou des experts de divers domaines professionnels. Ces formations se déclinent sous toutes les formes : diplômantes, certifiantes, qualifiantes (ou « formations courtes » à visée professionnelle plus immédiate). Les diplômes de niveau II (licence, master 1) sont les plus demandés, suivis par les diplômes de niveau I (master 2, mastère, MBA, diplôme d’ingénieur, doctorat).

Les formats, flexibles, sont adaptés aux professionnels : certaines formations sont 100% en ligne. Avec le développement des nouvelles technologies (numérique, intelligence artificielle…) et le besoin pour les diplômés de renouveler toujours plus vite leurs connaissances, les formations délivrées par les Universités et les Grandes Écoles connaissent un essor constant. À l’issue des cursus, les cadres obtiennent un gain en savoir-faire mais aussi en savoir-être, un professionnalisme accru et des méthodes de travail plus productives.

E-LEARNING : LES FORMATIONS OPÈRENT LEUR TRANSFORMATION DIGITALE

Flexibles, modulaires, ludiques, dynamiques, interactives… les solutions de formation connectées connaissent un développement constant. Celui-ci s’est accru avec la crise sanitaire qui a donné naissance à des formations 100 % digitales. Mais il s’agit de bien choisir son prestataire pour concevoir un produit de qualité qui ne sera pas simplement la transposition d’un cours en présentiel. En effet, il ne faut pas confondre par exemple e-learning et classe virtuelle.

Cette dernière peut compléter les solutions de formation mais, en e-learning, les participants peuvent se rendre sur la plateforme à volonté, 24/24h et 7j/7. De même, l’offre de e-learning ne doit pas être la refonte d’un support de formation en présentiel. Elle doit être étudiée notamment pour apporter un aspect ludique et interactif. Le e-learning consiste donc en la formation ou l’apprentissage en ligne. La communication peut être indirecte, par exemple s’il s’agit de regarder une vidéo, ou directe, en relation avec des formateurs qui interagissent avec les personnes formées. Cette dernière solution permet des échanges fructueux et une personnalisation : elle place l’apprenant au centre de l’offre. On parlera plutôt aujourd’hui de digital learning, qui regroupe l’ensemble des dispositifs de formation utilisant des outils numériques.

Quelles sont les principales motivations des entreprises ? En plus de la réduction des coûts de formation, le digital a pour but d’améliorer la performance et l’efficacité pédagogique et de rénover les approches classiques de formation avec le besoin d’avoir une vraie disponibilité des dispositifs. Les outils les plus utilisés sont les quiz, les plateformes LMS, et les sites de partage d’information de type vidéo, podcast… On observe une augmentation importante de la diversité de ces outils : les SPOC (des formations suivies à distance et tutorées), les COOC (des cours adaptés à une entreprise), la réalité virtuelle, la réalité augmentée… séduisent de plus en plus les sociétés.

LES SOFT SKILLS TOUJOURS PLUS RECHERCHÉS

Transformation des organisations, nouveaux modes de travail, nécessité de passer au management participatif pour conserver et recruter les talents… les dirigeants et les managers, en tant que leaders et relais de la stratégie de l’entreprise auprès des collaborateurs, sont confrontés à de nouveaux défis. Le coaching leur est particulièrement adapté. Le coaching peut également être employé pour développer les compétences des collaborateurs au niveau soft skills. Car le facteur humain a révélé de plus en plus son importance dans la performance des entreprises. Une solution innovante mêle la technologie au coaching pour une efficacité exceptionnelle.

Enfin, dans le cadre de la révolution digitale, des logiciels, avec parfois IA intégrée, peuvent être proposés aux entreprises pour aider les collaborateurs dans certaines fonctions. Par exemple pour établir une stratégie pour maximiser les profits sur un projet avec une approche collaborative (chaque utilisateur entrant des informations). Ces nouvelles technologies permettent aux sociétés d’acquérir un avantage concurrentiel conséquent.


Anaïs Lamarge

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