Pour préparer une levée de fonds, l’improvisation n’a pas sa place. Explications de François-Maxime Philizot, avocat au cabinet Mercure.
Quels sont les points clés dans la préparation d’un tour de table ?
François-Maxime Philizot :
Une opération de levée de fonds requiert le plus souvent la réalisation d’opérations préalables qui doivent être anticipées afin de garantir la tenue du calendrier. Il est fréquent que des opérations de réorganisation aient à être réalisées en amont des discussions avec un investisseur.
D’autres opérations préalables, se rapportant à la documentation relative à l’entreprise, sont également nécessaires. L’ensemble de ces opérations est consommatrice de temps ; elles doivent être bien anticipées afin de ne pas décaler le calendrier, au risque de mettre l’entreprise en difficulté compte tenu de son niveau de trésorerie.
L’entrepreneur peut-il anticiper certaines étapes ?
Qu’il s’agisse du premier tour d’investissement ou des tours suivants, il est également nécessaire d’anticiper les due diligences qui vont être effectués par le ou les investisseurs, ce qui implique non seulement de formaliser, dès la création de l’entreprise, les éléments relatifs à son activité (contrats, registres…), mais aussi, afin de gagner du temps et de l’énergie, d’être en mesure de réunir rapidement, le moment venu, tous ces éléments, de même que tous les documents et informations importantes relatives à la société, à son activité et à ses actifs (brevets, licences).
Ne pas tenir compte de ces éléments peut-il compromettre l’opération ?
En tout état de cause, la mauvaise tenue de la société ou de la documentation peut affaiblir la position des fondateurs face aux investisseurs, voire faire échouer l’opération.
Nous insistons donc sur l’importance de préparer, avec les différents conseils impliqués, un rétro-planning des opérations (closing memo) permettant aux parties et à leurs conseils de tenir le timing.