Organisées par des accélérateurs, des collectivités et des grands groupes, ces initiatives se multiplient. Pour une start-up, deux questions se posent : faut-il participer et comment faire la différence ?
Les jeunes pousses ne savent pas où donner de la tête. Chaque mois, plusieurs opportunités de participer à un concours ou à un appel à projet se présentent à eux. Présenter son projet devant un parterre de professionnels et remporter un prix, un financement, un accompagnement… voilà qui est tentant.
Et c’est surtout l’occasion de se faire connaître, de réseauter et de remplir son carnet d’adresses. Mais le principal attrait, c’est d’avoir un retour de professionnels, sur votre stratégie, votre modèle économique, votre équipe. Pas toujours agréable, mais incontestablement utile pour s’améliorer et affiner son projet.
C’est en tout cas l’opinion de Benoît Féron, cofondateur et directeur commercial d’Izberg, développeur d’une solution de place de marché : « Dans le cadre des différentes sociétés que j’ai créées avec mes associés, nous avons eu la chance de participer et de remporter un certain nombre de concours. Aujourd’hui je conseille vraiment à tous les entrepreneurs de se lancer et de participer à un maximum. Très concrètement, les concours permettent beaucoup de choses, et en premier de tester son discours. On est face à un jury de professionnels qui vont pouvoir être là pour vous aider à vous améliorer, trouver les failles dans votre discours et finalement vraiment challenger votre solution. » Ce n’est toutefois pas une décision à prendre à la légère.
Un processus exigeant
Il ne faut pas négliger le fait que ce soit exigeant en termes de temps et d’énergie comme l’explique Benoît Féron : « Aujourd’hui, il y a beaucoup de concours disponibles, et c’est vrai qu’il faut bien choisir ses concours. Faire un dossier de concours, c’est très chronophage, et ce n’est pas toujours pertinent de faire des dossiers finalement sur des marchés où des types de concours où notre société n’est pas positionnée. »
Le premier point, c’est de ne pas candidater juste pour candidater. Il est impératif de se renseigner sur ses spécificités de chaque événement, de s’assurer que son projet répond au cahier des charges et adapter son discours. Une bonne piste consiste à regarder qui sont les gagnants des éditions précédentes et pourquoi pas, à leur demander conseil.
« On dit souvent que l’essentiel c’est de participer, et c’est vrai que les concours, rien qu’en participant ça apporte déjà beaucoup, mais en étant entrepreneur, on a aussi envie de gagner ! », ajoute Benoît Féron. Tous les concours reposent sur le même parcours, une première sélection sur dossier et une séance de présentation devant un jury, avec l’incontournable « pitch ».
Attention de bien adapter celui-ci aux contraintes de l’organisation et de mettre l’accent sur la première minute, pour faire bonne impression d’entrée.
« À la fin du pitch, en général, il y a les questions du jury. Là, il faut toujours se préparer en amont, mais souvent on se prépare sur des questions auxquelles on va pas être confrontés. La plus difficile à traiter c’est quand on vous dit : je n’ai pas compris votre projet, je n’ai pas compris votre solution ! Pour y faire face, essayez d’avoir toujours en tête une seconde version de votre pitch, pour, en dix-quinze secondes résumer ce qu’est votre projet et où vous voulez aller. » Vous vous sentez prêt ?