En aidant les grandes entreprises à transformer les retours des clients en informations marketing pertinentes, cette jeune entreprise toulousaine a inventé un nouveau métier et trouvé la voie de la croissance.
La liste des clients de MyFeelBack a de quoi faire rêver : SNCF, Hachette, ventes-privées, le Figaro, Airbus, Le Point, Lancôme… Au total, plus de 80 grands groupes qui ont fait confiance à cette solution originale d’enrichissement de la connaissance client.
Ce logiciel SaaS permet de collecter les retours clients (la barre des 100 millions de feedbacks collectés a été franchie en 2016) via des questionnaires intelligents et ciblés, pour enrichir leurs bases en continu avec de l’information qualifiée.
« Nous aidons les entreprises à déclencher des actions marketing ultra-personnalisées, et à favoriser la prise de décisions à partir d’indicateurs concrets. Nos clients sont les leaders de leurs secteurs : distribution, média, tourisme, banque/assurance… Ils nous accordent leur confiance aujourd’hui, pour les accompagner dans leur stratégie sur le long terme. Les enjeux sont colossaux, la connaissance client est au cœur de leurs challenges », explique Stéphane Contrepois, 48 ans, président et cofondateur de l’entreprise.
Créée en décembre 2011, la société compte aujourd’hui une vingtaine de salariés (et une trentaine d’ici la fin de l’année, pour un CA qui devrait atteindre les 2 M€ en 2017)
Du BtoC au BtoB
Après des études à la Toulouse Business School et un début de carrière chez Salomon comme responsable marketing, Stéphane Contrepois crée sa première entreprise, Gribouille, une agence de communication spécialisée dans le sport.
Convaincu par les perspectives d’Internet, il crée La Mêlée, l’association fédératrice des acteurs de l’économie numérique en Midi-Pyrénées, avant de lancer les sites PCKado.fr et Vente du-Diable.com. En 2011, alors qu’il participe à un Start-Up Week-end, il découvre le projet porté par Aurore Beugniez qui est chargée de la communication digitale pour la ville de Toulouse.
« J’étais à la tête de sociétés de e-commerce qui fonctionnaient très bien, mais cette nouvelle idée de questionnaire client, intelligent et connecté m’avait impressionné. J’ai décidé de tout lâcher et de me consacrer à 100% à ce nouveau challenge. Six mois plus tard MyFeelBack est né. »
Après un passage à l’incubateur de Midi-Pyrénées, la jeune pousse connaît un démarrage impressionnant. Stéphane Contrepois et Aurore Beugniez sont alors rejoints par Julien Hourregue, directeur des systèmes d’information de Vente du Diable.
Nourrir les CRM
Grâce à MyFeelBack les entreprises récupèrent l’information dont elles ont besoin, que ce soit par e-mail, SMS, sur le site Web, via une application ou directement en point de vente.
« Notre technologie permet de déclencher le questionnaire au meilleur moment sur le parcours client. MyFeelBack identifie les données manquantes et les récupère en choisissant le canal préféré de chacun des clients. Nous combinons les données existantes des CRM avec des données comportementales (navigation, temps passé, mouvement de souris…) et contextuelles (appareil, géolocalisation, page visitées…) pour poser des questions ciblées qui garantissent les meilleurs taux de réponses (75% en moyenne). »
2016 a été marquée par la conclusion d’alliances technologiques avec les principaux acteurs mondiaux de la relation client, comme Salesforce, Adobe Campaign, Microsoft Dynamics CRM, Hubspot ou Zendesk. En 2014, MyFeelBack a réalisé une levée de fonds de 1,3 M$ (1,15 M€) et s’est implanté à New York, près de Wall Street, signant d’importants comptes, comme le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson.
La jeune entreprise, qui accompagne des clients dans 50 pays, a toutes les cartes en main pour devenir un acteur majeur au niveau mondial.
Une société rentable
CA : 2 M€ à fin 2017
Croissance : +80 % en 2017
Salariés : 20 (30 à fin 2017)
Clients : 80 grands comptes
International : bureaux à Toulouse, New-York et Singapour, clients dans 50 pays
Actionariat : Stéphane Contrepois, Julien Hourrègue et Aurore Beugniez (majoritaire), Bpifrance, business angels (Marc Rougier, Jean-Philippe Baert)
Concurence : Google, Adobe, Review Trackers, Eval’n Go, Ethnos