Comme nombre d’enseignes discount, Stokomani (350 M€ de CA), ce n’était à l’origine que des bazars et des affaires de négoce constitués de vieux stocks revendus sur les marchés. Plusieurs décennies plus tard, le profil de l’entreprise a fortement évolué : après un premier magasin en 1971, Stokomani a essaimé 70 points de ventes. Le
principe de l’enseigne ? «Offrir du déstockage de produits de marque à petit prix, complété par des accessoires sans marque comme des assiettes jetables», indique Delphine Mathez, la présidente du groupe.
Avec 8.000 références, les magasins de la chaîne ne désemplissent pas. Il faut dire que les accords noués avec plus de 300 marques pour déstocker leurs produits est payant. Sans compter l’attrait de la nouveauté.
«75% des livraisons hebdomadaires des magasins sont constituées de produits qui ne sont pas référencés. Cela permet de créer des achats d’impulsion», poursuit la chef d’entreprise. Stokomani sait donc attirer une clientèle essentiellement familiale avec des produits quotidiens d’équipement de la maison, d’hygiène, de la personne…
Mais l’enseigne ne joue pas encore dans la cour des grands. «Avec 70 magasins, nous n’avons pas les moyens de nous faire connaître par une communication à la télévision, trop chère».
Pour autant, Delphine Mathez espère s’installer davantage en Île-de-France, qui concentre 25% de la consommation hexagonale, de quoi atteindre une taille critique : d’ici la fin de l’année, 10 magasins supplémentaires devraient ainsi être ouverts pour passer le cap des 100 points de vente dès 2019. Avec une croissance du CA de 15% par an, la présidente de Stokomani peut envisager l’avenir avec optimisme.