Né il y a 10 ans, Strategim Partner est un cabinet spécialisé dans l’immobilier d’entreprise. Rencontre avec Raoul Annoussamy, un des trois associés de Strategim Partner.
Comment est né le cabinet ?
R.A : « A la base, c’est Sylvain Hubert, un ancien de CBRE qui, lorsqu’il a monté Strategim Partner, m’a proposé de le rejoindre. J’ai tout de suite accepté. Puis un an plus tard, ce dernier a quitté la structure. J’ai donc débauché un ancien de mes collègues chez DTZ et ami, Jérôme Mainguy qui m’a rejoint fin 2013. Un troisième associé et ami également, Philippe Ramos, a rallié l’aventure. Lui aussi était issu de DTZ qui avait alors été racheté par Cushman & Wakefield. Strategim Partner a toujours reposé sur la complémentarité et la variété de nos compétences, gage aussi de pérennité ».
Quel est votre cœur d’activité ?
R.A : « Nous intervenons sur trois volets principaux : la vente/location à utilisateurs de bureaux, locaux d’activités ou retail, la vente à des promoteurs / marchands de biens de bâtiments à démolir, reconstruire ou réhabiliter et la vente à des investisseurs de biens à rendement ou à création de valeur. Nos clients varient en fonction de ces besoins. Ce peut être des enseignes nationales comme des entreprises familiales pour la partie retail, des entreprises de facility management ou des fournisseurs d’énergie pour le volet bureaux et locaux d’activités ou des grands noms de la promotion immobilière. Notre mission va être à chaque fois de rechercher les biens qui correspondent au cahier des charge du client ».
La crise sanitaire a-t-elle fait évoluer les besoins de vos clients ?
R.A : « Il y a eu dans les entreprises un changement d’habitudes lié au télétravail. Les gens viennent davantage sur leur lieu de travail pour échanger et partager. Du coup, les espaces de travail ont dû s’adapter avec des bâtiments dont il faut repenser les usages. A ce titre, Strategim Partner accompagne ses clients dans leur réflexion de réaménagement de leurs espaces de travail. Une analyse qui nous permet de nous positionner en tant que partenaire de nos clients et qui débouche souvent sur un mandat mais pas obligatoirement ».
Quelle est votre vision du marché actuellement ?
R.A : « Depuis septembre, il est compliqué par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, la crise énergétique et l’inflation. Les acquéreurs attendent que les prix s’ajustent tandis que les propriétaires attendent eux de pouvoir vendre au prix qu’ils espèrent. Je crois qu’il faudra attendre mi 2023 pour que les prix se corrigent. Les propriétaires ont un double problème lié au réemploi de l’argent : pas de biens sur lesquels réinvestir et une trésorerie grignotée par l’inflation. Ajoutons la durée des négociations qui peut prendre trois mois, au cours desquels les taux remontent. Il faut alors renégocier les prix de 10-15% ».
Des projets dont vous êtes plus particulièrement fier ?
R.A : « En 2021, nous avons permis à un de nos clients, propriétaire d’un immeuble de bureaux, obsolète, dans le 19e arrondissement de Paris, de gagner 40% sur son prix de départ en requalifiant son bien pour en faire une résidence étudiante. Au printemps dernier, un acteur de l’énergie, multilocataire de plusieurs sites dans le 93, souhaitait une extension de 1 000 m2. Nous lui avons conseillé de louer un seul bâtiment de 3 500 m2, regroupant toutes ses activités. Loyer moindre, optimisation financière, meilleure communication entre les salariés, il a eu tout à gagner de cette opération ».
Comment convaincre une entreprise de passer par vous ?
R.A : « Etant une équipe réduite, nous sélectionnons nos mandats pour les gérer à 100% et nous avons toujours une démarche pro-active. Cette taille critique est aussi gage de proximité et de réactivité auprès des propriétaires et clients. Enfin, nous maîtrisons nos trois secteurs d’intervention, grâce à une expertise de plus de 20 ans ».
