Le 17 mars dernier, l’entreprise lyonnaise Carester, fondée par Frédéric Carencotte, a initié la construction de son site de production Caremag sur la zone industrielle de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Ce site de 16 000 m², dédié au recyclage et au raffinage de terres rares, ambitionne de devenir « le premier recycleur européen » du secteur et le plus important producteur de terres rares lourdes en Occident.
15% de la production mondiale ?
Longtemps ignorées, les terres rares sont devenues des ressources incontournables de la transition énergétique (voitures électriques, éoliennes, smartphones, objets connectés…). Leurs applications sont nombreuses, mais leur extraction reste concentrée dans quelques pays, dont la Chine, qui domine le marché.
L’usine Caremag recyclera chaque année 2 000 tonnes d’aimants usagés et traitera 5 000 tonnes de concentrés miniers. Avec ses 600 tonnes d’oxydes de dysprosium et terbium produites par an représenterait environ 15 % de la production mondiale.
216 millions d’euros mobilisés
Pour finaliser ce projet industriel, Carester a réuni un financement de 216 millions d’euros. La moitié de cette somme (110 M€) provient d’un partenariat avec le Japon : l’agence publique Jocmec et l’entreprise Iwatani Corporation investissent via une coentreprise baptisée Japan France Rare Earth Company.
L’autre moitié du financement vient de l’État français, via un mix de subventions, de crédit d’impôt pour l’industrie verte, et d’avances remboursables. La société avait déjà obtenu 15 millions d’euros dans le cadre du plan de relance, puis 21,6 millions via France 2030. Elle bénéficie aussi du soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et de TotalEnergies.
