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The Kase : nouveau jackpot pour les fondateurs de Pixmania


Après avoir développé et revendu Pixmania, Steve et Jean-Émile Rosenblum se lancent dans les coques pour smartphones et tablettes. Ambitieux, ils visent plus de 1.500 points de vente d’ici 2020.

Entreprendre - The Kase : nouveau jackpot pour les fondateurs de Pixmania

Après avoir développé et revendu Pixmania, Steve et Jean-Émile Rosenblum se lancent dans les coques pour smartphones et tablettes. Ambitieux, ils visent plus de 1.500 points de vente d’ici 2020.

Fini le e-commerce pour Steve et Jean-Émile Rosenblum, ou presque. Précurseurs du genre avec Pixmania.com, qu’ils fondent à la fin des années 90, puis revendent en 2012 au groupe britannique Dixons, les deux frères optent aujourd’hui pour la vente d’accessoires pour smartphones et tablettes en boutique.

Pas question pour autant de rester «petits». La marque-enseigne veut atteindre les 1.500 points de vente d’ici 2020 et entre 3.000 et 5.000 dans les 10 prochaines années, principalement à l’international.

 

Nouveau départ

En fondant Pixmania au tournant des années 2000, à partir de l’entreprise familiale Fotovista, Steve et Jean-Émile Rosenblum, 41 et 37 ans aujourd’hui, ne s’attendaient sûrement pas à diriger, 10 ans plus tard, un mastodonte du e-commerce avec plus de 60 sites de vente en ligne de produits numériques et culturels, présent dans 26 pays, culminant à près de 900 M€ de CA.

Une réussite qui séduit le distributeur britannique Dixons Retail, entré au capital à hauteur de 77% en 2006 et finit par racheter les parts des frères Rosenblum pour 10 M€ (avant de tout revendre à l’allemand Mutares en décembre 2014, après une chute vertigineuse des ventes).

En compagnie de deux autres frères, Davy et Johann Barthes (ex-Sunrise Brokers et Phone and Phone), les Rosenblum ne s’endorment pas sur leurs millions, se remettant très vite en selle pour créer, dès fin 2012, The Kase, une marque-enseigne dédiée aux accessoires de mode pour smartphones et tablettes.

«Les leçons à retenir de l’aventure de Pixmania ont forgé l’essentiel du business model de The Kase, à savoir la dépendance vis-à-vis de fournisseurs tiers, les faibles marges et, pour le futur, probablement faire bien attention avant de se marier…», confie Jean-Émile Rosenblum, cofondateur et coCEO de The Kase.

Des boutiques pas comme les autres

Pour se démarquer sur un marché qui connaît un essor fulgurant – il s’est vendu plus de 1,3 milliard de smartphones dans le monde en 2014 –, la marque distribuée dans les boutiques et sur www.thekase.com propose un large choix de créations issues d’une communauté de 1.500 designers (pour personnaliser sa coque), mais aussi des collections d’accessoires issues de marques sous licences.

«Notre clientèle est très large car nous touchons absolument toute la population, avec une majorité de clientes plutôt tendance», précise le dirigeant, confiant dans l’existence et la pérennité du marché. En parallèle, The Kase développe également des collections exclusives de coques et accessoires connectés, tels que casques audio, enceintes, amplificateurs, batteries externes, verres de protection… de quoi patienter entre deux changements de portable et générer du CA.

Trois ans après son lancement, The Kase compte déjà 112 boutiques en France et 19 à l’étranger, les premières ayant été rachetées au réseau The Phone House. Un point de départ pour le duo qui a choisi la franchise pour se développer rapidement.

«Ce business model nous permet de nous concentrer sur le concept clés en main que nous apportons à nos partenaires. Nous amenons le concept et nos partenaires le font vivre en le développant aux quatre coins du globe», explique Jean-Émile Rosenblum.

Les points de vente en France, mais aussi à travers le monde (États-Unis, Singapour, Hong Kong, Dubaï, Turquie, Luxembourg, Suisse, Inde, Afrique du Sud et Philippines), sont situés dans des zones à forte chalandise, en centre-ville, centres commerciaux ou grands magasins, pour une fréquentation maximale.

 

Coup d’accélérateur

Depuis cette année, The Kase a jeté son dévolu sur une nouvelle forme de point de vente : des kiosques d’une quinzaine de mètres carrés, sans toit, à destination des aéroports.

Le premier a ouvert en février au terminal 3 de l’aéroport NAIA de Manille, aux Philippines, après le contrôle des passeports. Le succès est tel que le franchisé prévoit l’ouverture cet automne d’un second stand dans ce même terminal.

«Il s’agit d’un format très intéressant pour s’implanter plus rapidement dans des emplacements où parfois il faut attendre longtemps avant d’ouvrir des magasins. Nous avons développé des corners/kiosques très sophistiqués qui reflètent bien l’image de notre marque», explique fièrement le CEO, qui ambitionne d’ailleurs d’ouvrir 1.000 kiosques de ce type d’ici 2020 !

Interrogé sur le risque de «saturation» qu’un développement tous azimuts pourrait entraîner, Jean-Émile Rosenblum se défend : «Le marché sur lequel nous évoluons est très large. Il pèsera en 2018 plus de 60 Mds$ dans le monde [53 Mds€, NDLR]. Il y a donc en réalité de la place pour plusieurs milliers de magasins avant de provoquer l’indigestion». Bientôt The Kaze à chaque coin de rue…

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