À 84 ans, ce grand commis de l’Etat, bardé de diplômes, Polytechnique plus l’école des Ponts, ancien Délégué à la sécurité Routiere, pourrait couler une retraite dorée sous les lambris de son appartement cossu près de la place Saint-Sulpice à Paris. Mais, c’est plus fort que lui, depuis des années, il s’est mis en tête d’une mission : celle de pourfendre « le mensonge écologique » (sic) : celui d’une nouvelle religion, celle qu’il voit se propager à la vitesse grand V depuis 30 ans sur toute la planète.
Pour Gerondeau : « Tout a commencé en 1992 au sommet de Rio quand les chefs d’Etats réunis par les Nations unies ont décidé unilatéralement de s’en remettre pour leur politique écologique dans les mains des ONG comme Greenpeace ou les Grunen allemands. Tout s’est amplifié depuis. Les experts sont nommés unilatéralement par eux, et le GIEC ne donne plus la parole qu’aux écologistes dogmatiques et rarement aux climato-sceptiques. »
Pour ces derniers, il n’y a d’ailleurs pas de réchauffement de la température constaté de la terre depuis la Cop de Paris. Si l’on observe bien des disparités selon les territoires, la température moyenne de la planète ne bouge pas depuis 15 ans. Selon lui : « Les évolutions de climat ont toujours eu lieu durant les siècles. Et ce n’est pas du à l’activité humaine contrairement à ce que les Verts, partisans de la décroissance, racontent. Savez-vous ainsi qu’il y a eu en France un réchauffement après l’an 1000 ou un temps de glaciation sous Louis XIV, cela a toujours existé ! »
Notre homme a du répondant. Depuis 15 ans, il passe son temps à écumer les études sur le sujet. Grand pourfendeur du « mensonge écologique » (titre de son dernier ouvrage paru chez L’Artilleur), il n’ignore pas faire partie de ces rares esprits libres partis au combat contre la doxa dominante. Un combat perdu d’avance ? Pas forcément. Lors d’un débat récent avec le nouvel esprit en vogue, l’enseignant conférencier Jean-Marc Jancovici, adepte d’une écologie punitive, il a même éprouvé le sentiment étrange : « Qu’on voulait même physiquement l’élimine » » (sic). Le match est rude. Adhérent au même titre que l’ancien ministre Claude Allègre ou que l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie faisant partie du réseau des 700 membres éminents de l’Association des Climato-réalistes, Gerondeau n’ignore pas que le combat est très difficile à mener vis à vis de la quasi-totalité des médias ou des cercles politiques ou universitaires.
« Avec une jeunesse endoctrinée, des consommateurs culpabilisés et des mensonges répétés, savez-vous par exemple cher Robert Lafont qu’il y avait trois fois plus de CO2 dans l’atmosphère du temps des dinosaures. »
Un ange passe dans cette brasserie de la porte de St Cloud, on est loin des discours culpabilisateurs diffusés à l’envie partout. Et Gerondeau de fulminer contre les dits mensonges de BD » le monde sans fin » publiée à 200 000 exemplaires par Jancovici, encore lui, pour endoctriner la jeunesse.
Ce qu’il y a de troublant avec cet homme d’esprit posé et réfléchi, c’est qu’on ne voit pas trop quel intérêt,( à part de vendre des bouquins ), il aurait a se lancer dans un tel combat aussi inégal. Presque seul contre tous tant les médias et la classe politique semblent désormais en écho sur un sujet si essentiel, il pointe la médiocrité de certaines références : » Nicolas Hulot n’est pas un expert mais un animateur télé, quand à la Convention Citoyenne réunie par Emmanuel Macron ; c’est un peu un jeu de dupes car seuls les experts climato-sceptique avaient le droit de cité. Les autres étaient tout simplement interdits ! »
Cela laisse songeur.Écoutez son entretien sur EntreprendreTV et tentez de vous faire un avis par vous même. Dernier point, il n’est pas négligeable non plus,selon Gerondeau : » les ONG avec des budgets de plus en plus considérables (410 millions d’euros de budget annuel pour la seule Greenpeace ) deviennent aussi de veritables fonds de commerce » C’est à prendre en considération aussi. On le voit aussi sur un autre sujet sensible : celui des clandestins avec des bateaux affrétés par des ONG en lien direct avec des passeurs attirés par le profit.
Arrêtons d’écouter systématiquement ce qui est propagé partout. On peut se poser et réfléchir sans être forcément complotiste.
Gerondeau a aussi un autre grand défi : celui de convaincre Emmanuel Macron d’autoriser la reconstruction des tours du Château de Vincennes : » un projet peu couteux, moins de 50 millions d’euros, propre à constituer un pôle touristique, historique et patrimonial de premier plan autour du médiéval, lire dans Entreprendre 363 » On est loin du climat mais c’est un défi magnifique qui pourrait passer dans l’histoire.
À suivre également.
Robert Lafont
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