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Troubles de la mémoire : quand s’inquiéter ?


Les anomalies de la mémoire peuvent surgir de manière inattendue et souvent bien avant que les affections liées à la mémoire ne se manifestent concrètement. De nos jours, l’anticipation joue un rôle capital dans l’approche de ces affections. Bien qu’aucune solution curative n’ait encore été découverte, l’évolution scientifique a permis...

Entreprendre - Troubles de la mémoire : quand s’inquiéter ?

Les anomalies de la mémoire peuvent surgir de manière inattendue et souvent bien avant que les affections liées à la mémoire ne se manifestent concrètement.

De nos jours, l’anticipation joue un rôle capital dans l’approche de ces affections. Bien qu’aucune solution curative n’ait encore été découverte, l’évolution scientifique a permis de proposer des alternatives aux patients et à leurs familles.

Défaillance de la mémoire : quand s’inquiéter ?

En présence de symptômes associés à la mémoire, le praticien habituel dirige généralement le patient vers un bilan mémoire, fréquemment pluridisciplinaire, avec la participation de médecins et de neuropsychologues.

Durant ce bilan, le témoignage du patient et de sa famille est évalué et une analyse neuropsychologique complète est effectuée à l’aide de tests normalisés. L’intention est de détecter une éventuelle anomalie de la mémoire.

Cela se produit, par exemple, lorsque l’individu a régulièrement du mal à se remémorer des événements récents, même aidé par des rappels. Cela peut également se traduire par l’incapacité à identifier des lieux et des visages pourtant connus.

Quels sont les indicateurs d’alerte ?

Lorsque le patient et sa famille cherchent conseil, il s’avère souvent que les premiers indicateurs étaient apparus plusieurs années plus tôt… Ces signes étaient passés inaperçus ou n’avaient pas suscité une réelle préoccupation. Par conséquent, le stade d’évolution de l’affection est parfois déjà bien avancé alors que le diagnostic n’a pas encore été établi.

Mémoire : existe-t-il des médicaments efficaces ?

D’importantes avancées ont été réalisées dans les années 1990, notamment avec la « tacrine » qui agit sur l’acétylcholine, un neurotransmetteur insuffisant dans la maladie d’Alzheimer. Ce type de médicaments agit uniquement sur les symptômes et a un effet modéré, mais ils ont le mérite d’exister. Des études ont montré que si les patients cessent de les prendre, leur état se détériore davantage.

Nous avons longtemps espéré un traitement prodigieux… mais nous revenons aujourd’hui à une posture plus mesurée : c’est une recherche qui s’annonce très longue, complexe et extrêmement onéreuse. Cependant, il y a un terme que personne n’aurait osé prononcer il y a une décennie : c’est le mot « prévention ». Sur ce point précis, les choses progressent avec des études épidémiologiques qui démontrent clairement que certains facteurs peuvent influencer l’évolution de la maladie.

Des interventions pour renforcer la mémoire ?

En ce qui concerne les stratégies non pharmacologiques, nous savons aujourd’hui qu’un soutien de qualité sur les plans psychologique et social aide à ralentir la dégradation de l’autonomie. Et bien que nous ne disposions pas encore des moyens de guérir la maladie, nous pouvons contribuer à sa prévention.

Toutes les enquêtes épidémiologiques à travers le monde démontrent d’ailleurs que le nombre de nouveaux cas annuels de la maladie d’Alzheimer est en baisse, un phénomène que les experts désignent sous le terme d’incidence. Autrement dit, à âge égal, le risque de développer une maladie d’Alzheimer est moins élevé qu’il y a vingt ans.

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