S’engager auprès d’un franchiseur est un contrat à moyen-long terme qui s’étend sur plusieurs années, voire plus si tout se passe bien, presque comme un contrat de mariage. Autant dire qu’il s’agit de ne pas s’engager à la légère, d’autant que le choix est vaste.

La France est le leader européen de la franchise avec 90 000 points de vente pour plus de 2 000 réseaux de franchises.

Adéquation investissement/franchise

La réputation de la franchise est un critère incontournable, garant d’un certain succès, tout comme la rentabilité déjà dégagée par les franchisés en activité.
Le revers de la médaille est que ce type d’enseignes exige généralement des investissements plus élevés.

L’alternative moins coûteuse est la jeune franchise, qui s’installe sur un secteur en pleine croissance, nettement plus abordable financièrement, mais qui demandera plus d’effort en communication. Une erreur assez répandue est d’aller au-delà des moyens prévus au départ pour rejoindre une enseigne de prestige.

La localisation

Le futur franchisé choisit généralement de s’installer dans une zone qu’il connaît, ce qui est recommandé. Cela est d’autant plus important pour une franchise peu connue. En connaissant l’environnement et la concurrence, l’entrepreneur peut vérifier que l’offre est adaptée à sa clientèle potentielle et activer le réseau déjà à sa disposition pour un démarrage plus aisé.

L’erreur à éviter est de se lancer dans un changement de vie complet : passer du salariat à l’entrepreneuriat, du nord de la France au sud, dans un nouveau secteur et un nouveau concept. Le risque est alors maximal.

Prendre conscience du risque

Le franchiseur cherche bien entendu à rassurer son candidat, mais pas de naïveté : l’échec est possible comme dans toute aventure entrepreneuriale. Raison de plus pour ne pas se mettre totalement en danger financièrement, même si le taux d’échec des franchises est plutôt faible.

En moyenne, 85 à 90 % des entreprises en franchise sont toujours en activité après 5 ans. Ce taux tombe à 50 % pour les créations en solo. Ce pourcentage varie en fonction des secteurs et ne doit pas occulter que 10 à 15 % des franchisés font faillite.

Il est essentiel de multiplier les sources d’information sur l’enseigne, en allant chercher des données ailleurs qu’au siège du franchiseur.

Le feeling ?

Si l’enseigne vers laquelle on se tourne semble convenir à tous points de vue, l’intuition peut et doit aussi garder sa place. Ainsi, le contact avec le créateur de la franchise ou le master franchisé reste essentiel.

Est-on à l’aise avec son discours, ses valeurs, sa personnalité, ou au contraire y a-t-il un sentiment d’inconfort, un malaise ? Dans ce dernier cas, mieux vaut chercher son origine et creuser la question directement avec celui qui dispose d’un vrai pouvoir sur l’avenir de l’aventure entrepreneuriale du futur franchisé.