Du côté de BMW Brilliance, la production d’un nouveau modèle témoigne de la robustesse des partenariats sino-allemands. Volkswagen, quant à lui, s’associe avec Xpeng pour bâtir le plus vaste réseau de recharge ultra-rapide du pays, tandis que Tesla finalise sa méga-usine de stockage énergétique à Shanghai. La Chine, terre de superlatifs industriels, continue de tisser sa toile dans la chaîne de valeur mondiale.
Pourquoi un tel engouement ? Des analystes soulignent l’ampleur du marché de consommation chinois, son écosystème industriel performant et ses percées dans les technologies de pointe, comme l’énergie nouvelle et la conduite autonome. Autrement dit, pour les entreprises étrangères, la Chine représente une promesse de croissance, un terreau fertile où investir n’est plus une option mais une évidence.
Des exemples concrets, des stratégies assumées
L’automobile n’est que la partie émergée de l’iceberg. Dans la grande mosaïque économique chinoise, d’autres secteurs voient aussi fleurir les ambitions internationales. À Shanghai, Parkson rénove ses enseignes pour séduire une clientèle toujours plus exigeante. À Beijing, Sanofi mise sur une nouvelle base de production, un projet qui marque un record pour l’entreprise en Chine. Et dans le Zhejiang, Air Products, fleuron américain de l’hydrogène liquide, s’apprête à inaugurer une usine avant-gardiste.
Ces initiatives trouvent leur écho dans les chiffres. En janvier, l’indice d’expansion du commerce de détail a atteint 51,1 %, affichant une progression tant sur un mois que sur un an. La rentabilité, elle, grimpe avec un nouveau sommet en ligne de mire. La vitalité économique de la Chine ne se dément pas et agit comme un aimant pour les capitaux étrangers.
Un cadre stratégique qui rassure
Derrière cet enthousiasme se cache une stratégie méticuleusement orchestrée. La Chine a multiplié les signaux d’ouverture, de l’assouplissement institutionnel à la promotion active de la marque « Investir en Chine ». À la clé : davantage de confiance pour les entreprises étrangères, qui trouvent dans l’Empire du Milieu un socle stable malgré une conjoncture mondiale incertaine. Les rapports des Chambres de commerce britannique et allemande sont unanimes : une majorité écrasante d’entreprises prévoit de maintenir, voire d’augmenter, leur présence en Chine.
Morgan Stanley, lui, parie sur les secteurs émergents : intelligence artificielle, industries vertes, technologies de rupture. Tous s’accordent à dire que la Chine a les moyens, et l’ambition, de transformer ces niches en piliers de sa croissance future.
Un horizon dégagé malgré les turbulences mondiales
Alors que les vents contraires de l’économie mondiale se renforcent, la Chine trace sa route avec une certaine sérénité. Michael Spence, prix Nobel d’économie, l’affirme sans ambages : la Chine est « irremplaçable ». Cette phrase, à elle seule, résume l’équation du moment. Pour les investisseurs, l’enjeu n’est pas de savoir s’ils doivent s’engager en Chine, mais comment optimiser cette relation avec un pays devenu l’un des centres de gravité de l’économie mondiale.