Tribune de Jérôme Morizot, Responsable Marketing et Customer Experience chez Prodware
Celle-ci n’est pas simplement une série de chiffres bien alignés, destinée à satisfaire les exigences comptables. Les chiffres sont bien plus que cela. Ils représentent les transactions, et reflètent ainsi la réalité des échanges commerciaux. Ils résument autant qu’ils révèlent l’équilibre financier d’une entreprise, sa santé, son potentiel de développement, ses leviers de croissance – et même les risques auxquels elle peut être exposée.
Mais depuis toujours, la facturation a été capable de causer des cheveux blancs aux gestionnaires. En effet, nous connaissons tous les tracas classiques associés à la gestion des factures : classeurs qui s’empilent, chiffres qui s’entremêlent, perte de documents, erreurs de saisie, et omissions peuvent rapidement se transformer en véritables cauchemars pour les équipes chargées de la comptabilité. La complexité de cette tâche, la plupart du temps matérialisée par une montagne de papiers, peut entrainer de multiples erreurs et augmenter considérablement la charge mentale des collaborateurs.
Émergeant de cet océan de papier, une échéance cruciale se profile à l’horizon : d’ici 2026, toutes les TPE et PME devront être opérationnelles pour recevoir et émettre des factures électroniques. Cette transition marque un tournant majeur dans la gestion financière des entreprises et s’inscrit dans le cadre plus large de la digitalisation de l’économie.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, une facture électronique n’est pas un PDF. Certes, il s’agit bien d’une facture émise, transmise et reçue sous une forme dématérialisée. Mais elle comporte nécessairement un socle minimum de données sous forme structurée, ce qui la différencie des factures papier ou du simple PDF.
Pourquoi cette obligation et pourquoi maintenant ? La réponse réside dans les avantages considérables que la facturation électronique offre en termes de rapidité, d’efficacité, et de réduction des coûts. En facilitant la manipulation des documents financiers, cette transition vise à simplifier les processus administratifs et à améliorer la fluidité des échanges commerciaux.
Cependant, pour les TPE et PME, cette évolution n’est pas simplement une recommandation, elle devient une nécessité légale. En effet, elles devront être en mesure d’ici 2026 de recevoir des factures électroniques de leurs partenaires commerciaux et de générer leurs propres documents dans ce format. Cette obligation s’inscrit dans le cadre des efforts gouvernementaux visant à moderniser les pratiques commerciales, à accroître la transparence et à simplifier les interactions financières.
La préparation à cette échéance cruciale implique un cleaning des données car comme tout va passer par des portails, les numéros SIREN, les adresses e-mails, la codification des articles, etc. doivent être corrects afin d’être acceptés sur les différentes plateformes. Pour être Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), celles-ci vont bien sûr enrichir leurs offres avec des nouveaux services connectés pour les PME et TPE (échanges avec les experts comptables, institutions financières, etc.). Il est par ailleurs nécessaire d’adopter des systèmes et des logiciels compatibles avec la facturation électronique et de faire des choix entre plateforme publique ou privée. La formation des équipes est également un point important pour assurer une transition en douceur.
Les entreprises qui s’engagent activement dans cette transformation dès maintenant auront un avantage compétitif significatif. Il est impératif d’agir maintenant pour initier sans plus tarder la transition vers la dématérialisation de la facturation. Plus tôt les entreprises entreprendront cette évolution, plus tôt elles récolteront les fruits d’une réduction des coûts, d’une augmentation de la productivité et d’une amélioration de leur compétitivité. De plus, elles pourront s’engager sur la voie de la conformité en toute sérénité.
À l’ère de la transformation digitale, aucune entreprise ne peut échapper à cette révolution. Dans le monde actuel des affaires, le numérique a chamboulé la comptabilité, modifiant fondamentalement la façon dont les entreprises gèrent leurs processus financiers. La facturation dématérialisée est sans conteste l’un des aspects majeurs de cette transition. Personne ne peut se permettre de différer cette transition. Il s’agit d’un investissement essentiel pour rester compétitif dans un environnement en constante évolution. En prenant des mesures dès maintenant, les entreprises peuvent non seulement se conformer aux exigences légales, mais également tirer parti des avantages opérationnels et compétitifs offerts par la dématérialisation de la facturation. Cette transition vers la dématérialisation de la facturation est une opportunité pour toutes les entreprises, grandes ou petites, de s’affranchir des contraintes du papier, de réduire les risques d’erreur, et d’augmenter l’efficacité globale de leurs opérations.
La dématérialisation de la facturation n’est pas simplement une évolution technologique, c’est un impératif pour rester compétitif dans un monde en constante mutation. C’est l’occasion de libérer les entreprises des entraves du passé.
Ne remettons pas à demain ce qui peut propulser nos entreprises vers un futur plus prometteur dès aujourd’hui.
Jérôme Morizot