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Urgo mise sur la pédagogie médicale numérique


Après Healico, l’application numéro un dans la cicatrisation des plaies, le géant du pansement Urgo a lancé le programme LEGS GO pour répondre aux difficultés de traitement des ulcères de jambes veineux. Fort de son expérience terrain, le groupe Urgo veut ainsi étayer son offre d’optimisation du parcours du soin...

Entreprendre - Urgo mise sur la pédagogie médicale numérique

Après Healico, l’application numéro un dans la cicatrisation des plaies, le géant du pansement Urgo a lancé le programme LEGS GO pour répondre aux difficultés de traitement des ulcères de jambes veineux. Fort de son expérience terrain, le groupe Urgo veut ainsi étayer son offre d’optimisation du parcours du soin et se positionner sur la formation des patients et personnels soignants. 

Les ulcères de jambes : un Européen sur cent concerné

Si cette plaie chronique de la peau est inconnue pour beaucoup, l’ulcère de jambe n’en est pas moins un souci quotidien pour de nombreuses personnes. C’est un Européen sur cent qui doit y faire face quotidiennement et suivre un traitement souvent long et exigeant. De quoi s’agit-il ? Un ulcère de jambe est une lésion cutanée qui naît d’une circulation sanguine défaillante dans les veines et/ou les artères. C’est une plaie longue à cicatriser — 210 jours en moyenne —, qui affecte plus particulièrement les personnes âgées et qu’il faut traiter sérieusement aussitôt qu’elle apparaît sous peine d’une aggravation dangereuse. Chez les patients les plus vulnérables, la plaie peut émerger facilement, en jardinant ou en butant contre le bord d’une table par exemple. 

Il en existe de trois sortes : les ulcères de jambe mixte, artériel ou veineux. C’est ce dernier type qui apparaît le plus fréquemment, dans 70 % des cas, et qui se manifeste sous forme d’une plaie superficielle et douloureuse située le plus souvent au niveau de la cheville. L’insuffisance veineuse chronique produit la stagnation du sang dans les veines de la jambe, ce qui détériore les tissus et fragilise la peau alentour. En France, pas moins de 280 000 personnes ont un ulcère de jambe veineux. Un phénomène qui devrait aller en s’accentuant à l’avenir selon Charlotte Demarais, directrice marketing d’Urgo Medical (filiale des laboratoires Urgo spécialisée dans la cicatrisation de la plaie) : « Le surpoids et les mauvaises habitudes alimentaires génèrent des insuffisances veineuses et amplifieront sans doute le nombre d’ulcères de jambe veineux dans les prochaines années. » explique-t-elle. 

Charlotte Demarais (Urgo) : « l’enjeu principal pour les soignants et les patients est l’observance du traitement »

Le soin d’un ulcère de jambe veineux se fait en deux temps. L’intervention rapide d’un médecin est d’abord nécessaire pour nettoyer minutieusement la plaie et appliquer les pansements adéquats. Puis, vient le temps de la cicatrisation qui peut s’étaler pendant de longs mois voire des années, et qui se traduit impérativement par le port de bandes de compression. Cette dernière exigence, difficile à respecter par le patient, engendre la problématique des traitements discontinus que la directrice marketing du groupe familial décrit ainsi : « Le traitement phare étant la compression, l’enjeu principal pour les personnels de santé et les patients est son observance. Il faut imaginer combien il est pénible pour le patient de porter des bandes de compression jour et nuit pendant des mois ! Beaucoup d’entre eux enlèvent ainsi leurs bandages la nuit ou la journée. Ces heures sans compression, en y ajoutant le fait qu’il y a de moins en moins d’infirmières disponibles dans des pays comme le Royaume-Uni par exemple, empêchent la plaie de bien cicatriser. »

Un programme en quatre piliers 

C’est pour répondre à ce phénomène que le programme LEGS GO des laboratoires Urgo a été développé et mis en place. Les professionnels de santé manquant souvent de temps dans les pays occidentaux pour expliquer au patient les raisons pour lesquelles il doit porter des bandes de compression, LEGS GO est une solution qui vise à éduquer et accompagner le patient dans la cicatrisation de sa plaie à travers des outils simples et visuels. 

Charlotte Demarais le détaille en quatre piliers. Il s’agit d’abord d’un outil éducatif, qui vise à informer le patient sur la nature de son ulcère veineux, à l’aider à comprendre comment éviter les récidives et pourquoi il est important de porter des bandes de compression jour et nuit. Le deuxième pilier concerne la réalisation d’activités physiques, reposant sur des courtes vidéos d’exercices souvent inspirés du yoga, qui permet d’activer la pompe veineuse. Le troisième est l’adoption d’une alimentation saine et le quatrième comprend les soins locaux et l’hygiène (comment prendre sa douche par exemple) à travers toute une série de conseils et de suggestions concrètes. « C’est une vision holistique assumée qui place au cœur de son modèle le soin du patient. Sur le seul programme Legs go, nous avons plusieurs milliers d’utilisateurs réguliers en France et aux Etats-Unis » ajoute Charlotte Demarais.

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