Le sort de Valdunes, entreprise emblématique de la souveraineté industrielle française, était suspendu depuis le désengagement de son actionnaire chinois MA Steel en mai 2023. Après des mois d’incertitude et une seule offre de reprise déposée, celle d’Europlasma, le tribunal de commerce de Lille a acté le sauvetage de l’entreprise.
Un coût social important
Si le maintien de l’activité industrielle est une victoire pour les syndicats, l’opération n’est pas sans sacrifices. 125 emplois seront supprimés, dont 17 à Leffrinckoucke et 108 à Trith-Saint-Léger, les deux sites de Valdunes.
Un soutien financier de l’État et des collectivités
Le sauvetage de Valdunes n’aurait pas été possible sans le soutien financier important de l’État et des collectivités locales. Europlasma apportera 15 millions d’euros de fonds propres sur trois ans, l’État un prêt de 15 millions et les collectivités locales jusqu’à 5 millions d’euros.
Un avenir incertain
Le nouveau propriétaire, Europlasma, spécialisé dans la valorisation des déchets, ambitionne de « transformer le modèle économique » de Valdunes et de produire des « roues vertes » à partir d’acier et d’énergie verte. Un plan d’investissement de 12,3 millions d’euros sur trois ans est prévu.
Des inquiétudes persistent
Si l’avenir de Valdunes semble moins sombre qu’il y a quelques mois, les inquiétudes des salariés persistent. « Il faut vraiment que l’Etat soit là pour surveiller les investissements », prévient Maxime Savaux. Les syndicats resteront vigilants pour s’assurer que les promesses d’Europlasma soient tenues et que les emplois restants soient pérennisés.