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Valençay l’endormie


Ne sous-estimons pas le phénomène de dévitalisation économique de nos petites bourgades, par trop éloignées des grands centres péri-urbains. C’est une commune française comme il y en a tant ! Malgré la splendeur de son château XVIe (habité longtemps par Talleyrand) et la beauté de son site, la petite ville...

Entreprendre - Valençay l’endormie

Ne sous-estimons pas le phénomène de dévitalisation économique de nos petites bourgades, par trop éloignées des grands centres péri-urbains.

C’est une commune française comme il y en a tant ! Malgré la splendeur de son château XVIe (habité longtemps par Talleyrand) et la beauté de son site, la petite ville de l’Indre semble se morfondre et s’enfoncer dans une léthargie sans retour. Habitants vieillissants, maisons à rénover, commerces à vendre, désertification du territoire : l’antienne commence à être connue. Malgré l’attractivité du château Renaissance, grand site du Val-de-Loire, les rares restaurants du centre-ville font illusion ; beaucoup sont fermés, et la seule boulangerie du village cherche un repreneur depuis des mois. Tout un symbole, même l’ancien établissement Relais & Châteaux est désormais reconverti en maison d’hôtes. Sur la place de la Halle, l’hôtel du Lion d’Or fait peine à voir. On se croirait parfois dans un village hanté.

Incapable de profiter de l’incroyable succès entrepreneurial de son voisin du Zoo de Beauval, lancé par la famille Delord, et qui attire deux millions de visiteurs chaque année de toute l’Europe, la petite ville de 3 000 habitants du Berry peine à offrir un visage avantageux malgré des atouts non négligeables. Selon l’un des responsables du château de Valençay : « Il manque bien deux restaurants à forte capacité, mais il faudrait aussi les accompagner d’un complexe hôtelier ! ». Un vrai pôle d’attraction, dont semble seule tirer profit Selles-sur-Cher avec ses commerces plus rutilants. À Valençay, la tombe du grand homme de la diplomatie semble voisiner, aussi, avec la disparition d’un certain mode de vie.

La pression fiscale et les charges sociales assénées sans discontinuer à nos artisans-commerçants de province semblent donner le coup fatal à un certain habitat rural !
Un gâchis sans nom où seul l’inévitable supermarché Intermarché, situé à deux pas du magnifique édifice, semble avoir trouvé grâce, comme un autre symbole sur le lieu de villégiature préféré du « diable boiteux ». Il n’est pas encore trop tard pour redonner de la marge à nos petits entrepreneurs locaux !

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