Un quart des émissions de gaz à effet de serre en France provient du secteur du bâtiment, dont 80% sont dues aux systèmes de chauffage à base d’énergies fossiles. Olivier Terme s’est lancé dans l’aventure Verelec-Technologie en mars 2020 pour développer des radiateurs plus écologiques et connectés.
Innovation de rupture et brevet
Pour convaincre, l’entreprise a développé des produits à partir d’une technologie brevetée, suite aux travaux réalisés par des chercheurs du CNRS de Grenoble sur le rayonnement par infrarouges longs. Verelec-Technologie a aussi beaucoup travaillé sur le design et la durabilité. Les produits sont recyclables à plus de 90%, car ils sont constitués de verre, de fer pour la résistance et d’acier pour le cadre. Sans oublier le drapeau tricolore avec des fabrications 100% françaises. L’innovation en termes de basse consommation est le résultat d’une très forte capacité de rayonnement à travers le verre. La température ressentie est supérieure à un radiateur classique, car il ne s’agit pas simplement d’un réchauffement de l’air, puisque les infrarouges longs réchauffent les objets et les personnes, via une chaleur douce qui se diffuse partout.
D’autres applications intéressantes
Avec cette technologie innovante, l’entreprise s’est diversifiée vers deux autres secteurs. Le premier s’adresse à l’élevage porcin. Il s’agit de solariums adaptés à chaque âge du porcelet, permettant un meilleur confort thermique pour les animaux et une économie pour les éleveurs. Le second est du matériel de cuisine destiné aux professionnels avec notamment des plaques chauffantes innovantes de dernière génération.
Quel a été le déclic pour devenir entrepreneur dans les nouvelles technologies de chauffage ?
Olivier Terme : Etant donné que j’ai longtemps travaillé chez Sony, on pourrait parler d’un retour à mes origines, c’est-à-dire la technologie. J’avais déjà envie de devenir entrepreneur, et il se trouve que j’ai été démarché par un cabinet de management de transition. Deux des associés actionnaires de Verelec-Technologie, au moment de leur entrée au capital, ont voulu insuffler un meilleur dynamisme commercial à la société.
Ces deux actionnaires sont Joël Séché, le président fondateur du groupe Séché Environnement, spécialiste français du traitement des déchets dangereux, et Anne Lauvergeon, ancienne présidente d’Areva qui se consacre à l’innovation. Afin d’assouvir mon envie de devenir entrepreneur à mon tour, un terrain d’entente a été trouvé afin que je puisse entrer au capital de l’entreprise il y a un an.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
O.T. : En 2020, nous avons enregistré une progression à deux chiffres en dépit des circonstances. Nos ambitions sont fortes : doubler le CA cette année et le multiplier par dix dans cinq ans. Pour y parvenir, nous avons un projet de levée de fonds auprès d’institutionnels, privés, des family offices. Même si l’entreprise a été créée en 2002, elle s’est surtout consacrée à améliorer les produits et développer les applicatifs jusqu’à récemment. Aujourd’hui, nous fonctionnons en mode startup, puisque nous sommes une petite structure en forte croissance.
Quels sont vos autres projets ?
O.T. : Nos perspectives sont vraiment intéressantes, des partenariats sont en train de se mettre en place avec des groupes importants tels que Eiffage Energies par exemple. Les levées de fonds vont nous permettre de développer notre présence en France, et peut-être plus loin.
Propos recueillis par Anne Florin