La pépite grenobloise, fondée en 2020, vient d’annoncer une levée de fonds record de deux milliards d’euros afin de développer sa Gigafactory qui sera située à Dunkerque dans le département du Nord et ouvrira en 2025.
Cette licorne française va donc marcher sur les plates-bandes des entreprises asiatiques, leader du secteur. Sur les deux milliards d’euros, 850 millions d’euros proviennent directement d’investisseurs privés, 640 millions proviennent d’une subvention publique (il est bon de le rappeler, dans le cadre du plan « France 2030 ») et le reste (600 millions d’euros) d’un prêt auprès de la Banque européenne d’investissement, sous réserve de l’approbation de la Commission Européenne.
Des emplois à la clé
La licorne est désormais valorisée à plus d’un milliard d’euros, et vient d’inaugurer son usine de Grenoble par son président fondateur Benoit Lemaignan (EmLyon Business school, ISAE Supaero). Au final, 1200 emplois seront créés en direct et plus de 3 000 emplois indirects.
Un emplacement stratégique
La méga-usine sera donc implantée dans ce que l’on appelle déjà « La vallée des batteries », où elle sera en concurrence directe avec le taïwanais ProLogium, la jeune pousse chinoise Envision et bien entendu, le trio franco-allemand, Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, implantés sur la même zone.
La nouvelle usine servira en priorité le groupe Renault qui a déjà réservé officiellement 12 GW/h sur les 16 GW/H qu’elle produira. L’entreprise produira des batteries hautes performances à très faible teneur en carbone. Si la jeune pousse a réuni autant de soutien, c’est principalement parce que la France doit absolument devenir indépendante de la domination asiatique actuelle, leader dans la technologie des batteries, Emmanuel Macron en est pleinement conscient et se réjouit des annonces de Verkor dans un communiqué de l’Élysées. On note encore l’arrivée discrète d’un nouvel investisseur, le groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé (par l’intermédiaire de sa structure Pulse).
Angelina Hubner