Entre Lectra et le Vietnam, c’est une histoire qui dure. Le groupe français, spécialiste mondial du découpage automatique pour la mode, l’ameublement et l’automobile, est implanté dans ce pays depuis 20 ans à travers les services d’un agent, la société Ly Sinh Cong Trading Service Company (LSC).
Un bon début mais, pour développer le CA sur place, il fallait aller plus loin. «Nous avons ouvert une filiale à Hô-Chi-Minh-Ville qui reprend les collaborateurs de LSC. C’était un processus naturel, avec un directeur général en poste depuis 6 mois», indique Edouard Macquin, DG de Lectra. Avantage ?
«Mieux développer la relation avec nos clients». Le choix du Vietnam n’est pas un hasard. «C’est l’une des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est, avec une population plutôt jeune et bien formée». Ce pays s’affiche surtout comme un hub incontournable de la production électronique et textile, les groupes textiles chinois s’implantant désormais au Vietnam pour bénéficier de coûts de production moins élevés.
Avec l’ouverture de sa filiale vietnamienne, le groupe français veut «augmenter son CA qui progresse constamment depuis 20 ans avec un portefeuille de 150 clients. Nous souhaitons aussi accompagner nos clients, à l’origine installés en Chine, dans ce pays». En Asie, le groupe français dispose également de filiales au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Corée du Sud, à Hong Kong, en Inde, en Indonésie, au Japon…
La création d’une filiale vietnamienne permet «de mettre en place des projets d’envergure et de nouer des affaires avec de grands groupes pour multiplier notre activité sur les 5 prochaines années», espère Edouard Macquin. Mais attention : le DG sait «que le Vietnam n’est pas un pays sans risque en raison de la complexité administrative et douanière, sans compter que le gouvernement peut changer les règles du jeu». D’où l’importance «d’avoir un management local et une forte présence de collaborateurs vietnamiens».