En Chine, la consommation de vin a bondi de 70% entre 2009 et 2013, faisant du pays le 5ème importateur en volume devant l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, la France et la Russie, avec près de 2 milliards de bouteilles achetées et 1,4 litre consommé par habitant.
Aujourd’hui, la Chine importe plus de vins français que les Pays-Bas, les États-Unis, le Japon ou le Canada. Du pain béni pour les vins français, et pour la Bourgogne en particulier.
En effet, si les vins rouges de Bourgogne ont toujours tenu une place importante dans les exportations en Chine, ces dernières ont augmenté de +21% en 2014, avec 1,254 millions de bouteilles, pour un CA de 12,5 M€.
Vin : les exportations à la hausse
Surtout, les échanges mondiaux de vin sont orientés à la hausse, avec une croissance du vrac et des vins effervescents. Mais pour maintenir et accroître ses débouchés sur le vrac à l’export, la France doit disposer d’autres sources de vrac que celui issu des excédents de vin d’appellation, ce qui suppose d’avoir un vignoble dédié et compétitif inscrit dans les tendances de consommation.
Les deux destinations principales des vins français restent les États-Unis et le Royaume-Uni, deux marchés encore en croissance mais sur lesquels la France perd des parts de marché. Dans ces deux pays, la consommation évolue en effet vers des vins de cépage (Pinot Noir, Pinot Gris, Muscat et Zinfandel) sur lesquels l’Hexagone n’est pas ou peu positionnée.
Ainsi, l’inadéquation s’accentue entre une offre française de terroir et une demande internationale majoritairement axée sur le cépage et le prix. Heureusement, le nouvel acteur InVivo Win compte bien fédérer la filière viti-vinicole tricolore pour proposer des vins de marque ou de cépage adaptés aux nouvelles habitudes de consommation.
Enfin, on peut se réjouir de la revalorisation constante des prix unitaires des vins français à l’export ces dernières années, ce qui atteste de l’intérêt pour le «made in France».