Observée depuis plusieurs années déjà, la tendance se confirme en 2016 : les consommateurs consomment de plus en plus de rosé, 3 fois plus qu’il y a 25 ans rien que pour les Français !
Premier pays producteur de vin rosé avec 7,6 millions d’hectolitres, soit 30% de la production mondiale, suivi par l’Espagne (5,5 Mhl, 21%) et les États-Unis (3,5 Mhl, 14%), la France est sur la première marche du podium avec un CA de 1,43 Md€ pour les rosés de Provence.
Et c’est naturellement la Provence, avec 165 millions de bouteilles de vins rosés écoulées en 2014, qui est la 1ère région productrice, fournissant 39% de la production nationale et 6% des rosés du monde. Une belle performance !
La Provence mène la danse
Avec 8,1 millions d’hectolitres (soit 36% de la consommation mondiale), les Français sont les plus gros consommateurs de vin rosé. Ils en consomment en moyenne 20 bouteilles par an.
Le rosé représente d’ailleurs plus de 31% de la consommation de vin dans l’Hexagone, contre 10,8% en 1990. Spécialiste historique, la Provence s’est fait une place au soleil avec ses vins rosés. Spontanément, les consommateurs associent volontiers cette région viticole au rosé.
«Les consommateurs accordent aux rosés de Provence une excellente image, leur trouvant un goût agréable. Ils pensent même que ces vins peuvent plaire à tout le monde et les considèrent comme des vins tendance, de terroir, rafraîchissants, fruités et aromatiques…», indique Alain Baccino, président du CIVP (Conseil interprofessionnel des vins de Provence). Un engouement qui n’est pas prêt de s’arrêter.
L’export au beau fixe
Mieux encore, en 10 ans, l’exportation des vins de Provence a bondi de +287% (8 millions de bouteilles en 2005, 31 millions en 2015). En tête du podium des pays destinataires ? Les États-Unis qui importent 11 millions de bouteilles, soit 36,5% des vins de Provence exportés, puis, au coude-à-coude, la Belgique avec 3 millions de bouteilles (10,9%) et le Royaume-Uni avec 2,5 millions de bouteilles (10,7%).
De beaux résultats qui expliquent que, en 2015, les exportations aient progressé de +31% en volume et +9% en valeur. Cette forte croissance devrait d’ailleurs se poursuivre dans les années à venir.
«Le potentiel à l’international est plus qu’intéressant ! On constate déjà l’émergence de nouveaux marchés, en Europe, en Asie, en Amérique du Sud, sur lesquels le rosé de Provence a un réel avenir. L’Australie est également un pays à fort potentiel», indique Éric Dufavet, directeur général du CIVP. De quoi réjouir ceux qui ont fait le pari d’investir dans cette couleur !