Le groupe Adial a tiré le bon numéro avec PizzaDoor. En effet, son nouveau distributeur de pizzas fait merveille en proposant de nombreux services sur mesure.
Ce serait une erreur de réduire Adial à un simple concepteur de distributeurs automatiques pour pizzas. Car la devise de l’entreprise est celle qui caractérise les plus belles histoires de réussite : le client, le client, le client.
Bien plus que des distributeurs à pizzas
Chez Adial, le client, c’est l’artisan pizzaiolo. La ligne directrice est de l’écouter afin de lui simplifier la vie au maximum. Chaque client qui installe un distributeur PizzaDoor veut lui aussi satisfaire sa clientèle en proposant des produits frais, de qualité, 24h/24 et 7j/7 tout en engrangeant du chiffre d’affaires supplémentaire.
Le concept est bien rôdé : Les pizzas précuites sont déposées dans le distributeur réfrigéré qui peut contenir jusqu’à 72 pizzas pendant 72h. L’ordinateur gère le stock ainsi que la cuisson, la machine s’avère facile d’utilisation, adaptée aux personnes à mobilité réduite, et le parc peut facilement être suivi et géré en ligne. Une invention bien au point qui ne doit rien au hasard.
L’homme derrière le distributeur
Le Gouic, c’est le nom de celui qui se cache derrière cette réussite. Pas vraiment italien, Vincent le Gouic préside aux destinées de la société Adial depuis 2015. Auparavant, il avait bourlingué pendant des années dans le monde de la sidérurgie. Depuis son arrivée, Adial connaît une forte progression.
Modeste, le dirigeant explique le phénomène par le fait que les premiers distributeurs produits n’avaient pas totalement trouvé leur public dès 2003 ; une question de timing trop précoce, il fallait attendre que la clientèle soit prête à adopter ces nouveaux outils. Les autres explications tiennent à la machine elle-même qui s’est largement améliorée depuis lors, en termes de maintien de la qualité produit, de facilité d’utilisation et de fiabilité.
Le plus des pizzas artisanales
Enfin, pour le consommateur final, le fait que la machine de distribution soit remplie de pizzas artisanales, faites par des pizzaïolos et non pas sur une ligne industrielle, rassure et est un facteur déclencheur d’achat. Si l’on traduit ces arguments en chiffres, l’évidence saute aux yeux : l’entreprise est entrée dans une nouvelle phase, une cinquantaine de machines ont été produites en 2015 et 300 il y a un an, soit l’équivalent du volume des années 2003 à 2013. Effectivement, le rythme a bien changé et la croissance à deux chiffres est là.
Produire en France, évidemment
Vincent le Gouic a repris Adial avec des associés en ayant dans l’idée de concevoir, produire et vendre ses machines en France. Une drôle d’idée, qui fait de l’entrepreneur un vrai casse-cou que personne n’est arrivé à dissuader de produire en France, même si ça coûte beaucoup plus cher qu’ailleurs. Ce dirigeant innovant a travaillé à l’étranger une quinzaine d’années, et il raisonne en dehors des sentiers battus. Pourtant, c’est lui qui a su prouver à tous que son concept, y compris en fabrication française, est rentable. Et cela n’a rien du miracle, même si le siège social a déménagé de Pont l’Evêque à Lisieux lors de la reprise.
Tout est opportunité
L’année 2020 a encore prouvé qu’Adial pouvait compter sur l’agilité de sa direction et de ses équipes. Vincent le Gouic n’est pas homme à se laisser dépasser par les événements, même en des temps difficiles pour les entreprises. Le coronavirus est là, personne n’y peut rien, la chose est actée. En revanche, réfléchir pour s’organiser avec ses salariés et anticiper les évolutions que cette crise peut entraîner, voici qui est du ressort d’un dirigeant.
Deux idées vont rapidement émerger et permettre à l’entreprise de passer le cap de cette année si compliquée. La première est une nouvelle offre : la location, qui permet aux clients devenus plus frileux de ne pas investir à l’achat immédiatement. La seconde est de pouvoir se servir du distributeur sans avoir à le toucher. Pas facile à mettre au point, mais possible. Chose dite, chose étudiée, chose faite. Le client peut à présent s’il le souhaite piloter la machine à partir de son smartphone !
Des projets à gogo
Les projets se poursuivent, même avec des délais plus longs dus à la conjoncture. La franchise « Gang of Pizza » se développe, la digitalisation s’accélère et les ambitions de l’entreprise pour se développer sur tout le territoire national ainsi qu’à l’étranger sont toujours d’actualité pour Vincent le Gouic. Ainsi, une unité d’assemblage a été installée en Ontario au Canada depuis un an. En ce moment, c’est un module d’aide à la gestion qui est en cours de validation, basé sur l’Intelligence Artificielle, il permettra de planifier les approvisionnements des machines.
Une autre révolution est en marche : le projet de diversifier l’offre avec des machines à panini dès l’an prochain et d’autres idées sont en cours de R&D pour 2023. Et si tout cela ne suffisait pas, l’usine actuelle de 2400 m2 sera remplacée incessamment par un bâtiment voisin de 6000 m2. Pizzadoor by Adial, voilà bien une entreprise qui tranche sur la morosité ambiante.
A.F.