La privation de travail, surtout si elle est prolongée, peut avoir des conséquences psychologiques et somatiques importantes. Dévalorisé, car diminuant ses prétentions pour tenter de trouver un travail, le chômeur se sent aussi souvent coupable envers son entourage. Même ses enfants voient leur niveau d’anxiété augmenter et leurs résultats scolaires diminuer. Que faire quand son propre compagnon est touché ?
Rebondir après la perte d’une activité professionnelle implique, au préalable, de faire le deuil du licenciement. À cet égard, il est nécessaire de connaître ses droits, afin de les faire valoir et de gérer au mieux son départ de l’entreprise. Le chômage est appréhendé comme un moment difficile.
Pourtant, il peut devenir une période d’épanouissement, voire pourquoi pas, de bien-être personnel. Car ce peut être le bon moment pour cibler un nouveau projet professionnel, entreprendre une formation, rechercher un emploi et, pourquoi pas, se mettre à son compte.
Est-ce la faute d’un chômeur s’il est sans emploi ? Que l’on analyse les déclarations faites par de nombreux acteurs politiques ou patronaux ou encore les mesures publiques destinées à l’insertion socioprofessionnelle, la réponse à cette question est le plus souvent affirmative.
De surcroît, cette opinion se trouve répandue parmi les travailleurs actifs, même s’ils ont été récemment privés d’emploi. En d’autres mots, malgré les taux élevés de chômage de nombreuses régions d’Europe, les chômeurs sont souvent considérés comme personnellement responsables non seulement du problème qu’ils vivent mais aussi de la solution à y apporter. Cette opinion en fait un groupe social au regard duquel s’exercent des formes multiples de stigmatisation.
Dans son livre « Travail, chômage et stigmatisation : Une analyse psychosociale », Ginette Herman étudie les conséquences de la stigmatisation sur les processus cognitifs, motivationnels et sociaux des personnes privées d’emploi. En particulier, elle analyse son impact sur l’accès à l’emploi et la santé mentale.
Elle examine également les stratégies que mettent en place les chômeurs pour restaurer une image positive d’eux-mêmes et le rôle que jouent à ce propos les organismes d’insertion socioprofessionnelle. Mais la stigmatisation est un phénomène qui dépasse largement le monde du chômage. Elle touche également d’autres groupes sociaux, dont en particulier celui des travailleurs « âgés », également étudiés dans cet ouvrage.
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