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Vos clients sont-ils davantage susceptibles que vos concurrents de vous mettre en faillite ?


Par Olivier Binet, DG France de Finom Chaque année, en France, plusieurs milliers d’entreprises font faillite. Si la COVID 19 a, de manière surprenante, marqué une pause, la tendance ou le phénomène ne va pas pour autant s’arrêter. D’ailleurs, en 2019, la dernière année pré-COVID, 10 598 entreprises avaient fait...

Entreprendre - Vos clients sont-ils davantage susceptibles que vos concurrents de vous mettre en faillite ?

Par Olivier Binet, DG France de Finom

Chaque année, en France, plusieurs milliers d’entreprises font faillite. Si la COVID 19 a, de manière surprenante, marqué une pause, la tendance ou le phénomène ne va pas pour autant s’arrêter. D’ailleurs, en 2019, la dernière année pré-COVID, 10 598 entreprises avaient fait faillite. L’année 2019 était ainsi devenue la troisième année ayant enregistré le plus de faillites depuis 2000 après 2013 (11 740 faillites) et 2014 (10 736 faillites). Après la trêve du COVID, les choses vont non seulement reprendre, mais selon l’assureur Euler Hermès, le nombre de faillites en 2022 pourrait même atteindre les 60 000 !

Face à l’imminence du phénomène, il convient de se questionner quant à sa source. Les faillites sont-elles uniquement dues aux échecs des entrepreneurs ? Au premier abord, on peut être tenté de penser qu’un entrepreneur qui fait faillite n’a pas su attirer suffisamment de clients, ou offrir les bons services. Or, rien n’est moins vrai. En réalité, les délais et défauts de paiement de la part de clients sont les principales causes de faillite en France, en particulier pour les PME. Certains gros contrats peuvent donc causer des défaillances de PME ne disposant de pas assez d’entrées de liquidités après avoir tout de même engagé des frais.

Triste réalité : Vos clients sont plus susceptibles que vos concurrents de vous mettre en faillite. Face à cela, il est important pour les entreprises de s’assurer de la régularité et la ponctualité de leur paiement.

Être payé à temps : commençons par s’en souvenir

En France, le poste correspondant au chiffre d’affaires non encaissé peut représenter jusqu’à 40 % de l’actif d’une entreprise ou 20% de son chiffre d’affaires. Sans aller jusqu’à parler de faillite, une entreprise française sur quatre rencontre des difficultés économiques dues aux retards de paiement.

Manque de temps ou de ressources dédiées au suivi ainsi qu’à la réclamation des paiements, absence d’information centralisée, ou encore manque de visibilité sur les factures non payées, les causes d’un retard de paiement peuvent être nombreuses, mais on note une constante : la responsabilité revient souvent à l’entreprise qui émet la facture.

Très souvent les causes de retard de paiement sont liées à des factures erronées ou des erreurs de livraison, au manque de temps ou de ressources dédiées au suivi ainsi qu’à la réclamation des paiements, à l’absence d’information centralisée, voire à un manque de visibilité sur les factures non payées. Autant de causes qui relèvent de l’organisation (ou plutôt de la désorganisation) interne à l’entreprise. Les clients de leur côté ne relancent que rarement, si ce n’est jamais, leurs fournisseurs et leurs prestataires afin de payer. Il leur arrive même parfois d’oublier de payer ou d’avoir des process de validation trop longs.

Les entrepreneurs doivent donc pouvoir s’équiper d’outils qui leur permettront de se faire payer à temps en minimisant les erreurs de leur côté.

Savoir se faire entendre auprès de ses clients

Relancer ses clients, surtout pour des questions d’argent, n’est jamais facile. Non seulement beaucoup d’entrepreneurs craignent de se les aliéner, mais c’est aussi chronophage et une tâche que l’on repousse volontiers – quitte à l’oublier.

Pour beaucoup, la solution idéale serait donc d’avoir une personne externe, qui se chargerait exclusivement ou principalement de ces relances, et le ferait sans avoir nécessairement de contact avec les clients à l’extérieur, afin d’éviter tout affect. Néanmoins, ce genre de solution peut engendrer un cout, pas toujours supportable pour les entrepreneurs. Une alternative raisonnable consisterait en un système de relances automatiques qui enlève non seulement la responsabilité de la « tâche » en tant que telle, mais aussi, par ce qu’étant un système automatique, il efface toute gène pour l’émetteur, plus rien de personnel n’étant présent dans sa démarche. Ce n’est plus l‘entrepreneur qui relance, « c’est la machine ».

Savoir relancer de manière automatique, d’une manière ou d’une autre, est aujourd’hui crucial pour se faire payer dans les temps. Les entrepreneurs ne devraient pas ressentir le moindre gène. Une plateforme de relances automatiques, souvent intégrée à d’autres services, peut donc procurer des services de qualité et faciliter la vie de nombreux entrepreneurs.

S’il est d’une cruelle ironie que d’être davantage à risque de faillite à cause de ses clients que de ses concurrents, cela n’en demeure pas moins une sombre réalité. La cause de ces échecs étant généralement les retards de paiements ou les impayés, les entrepreneurs doivent se munir d’outils et de processus qui leur permettent de relancer régulièrement, sans aucun poids psychologique, et dans les temps, afin d’anticiper leurs propres échéances et défauts de paiement de leurs clients qui entraineraient alors un recouvrement. Les entreprises doivent donc s’équiper d’outils ou de processus qui leur permettent de relancer de manière ponctuelle et automatique les débiteurs et de s’assurer de l’exactitude du montant des factures.

Olivier Binet

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