Pour tenter de sauver son fils Martin (Félix Moati) injustement condamné à mort en Indonésie, Carole (Alexandra Lamy) se lance dans un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme responsables de la déforestation et contre les puissants lobbies industriels.
Face à ces géants réunis dans une même et implacable stratégique économique, cette mère va se battre avec dignité contre l’injustice, à la fois sur le plan écologique et aussi avec l’objectif d’éviter le pire à son fils.« J’ai imaginé l’histoire de Carole, une mère confrontée à l’injustice qui s’est abattue sur son fils, et qui va se battre avec courage pour le sauver. Un thriller écologique qui dénonce en filigrane l’hypocrisie des biocarburants », explique Édouard Bergeon qui confirme avec cet excellent film son indéniable talent, déjà perçu avec « Au nom de la terre » son précédent opus sur les difficultés d’un agriculteur, joué par Guillaume Canet, qui obtint un grand succès lors de sa sortie en salles en 2019.
Son scénario, bien construit et sans fioritures (coécrit avec Emmanuel Courcol et Luc Golfin), est mis en valeur par sa réalisation à la fois efficace et élégante. Alexandra Lamy montre ses grandes capacités dans le registre dramatique et sa prestation en mère-courage face au système judiciaire indonésien et les mastodontes du capitalisme reste dans nos mémoires, longtemps après voir vu ce film qu’on pourrait comparer, sur certains aspects, à « Midnight Express ».
De même pour Félix Moati, très convaincant dans son rôle où il excelle par un mélange de fragilité et de force. Avec ce thriller « vert », Édouard Bergeon prouve sa patte de cinéaste, engagé, populaire et créatif. Une certitude : « La promesse verte » tient toutes ses promesses !
René Chiche
« La promesse verte », sortie en salles le 27 mars. Durée : 2 h 04